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La téléconsultation doit rester au même tarif qu’une consultation normale

La téléconsultation doit rester au même tarif qu’une consultation normale

L’ABSyM a joué un rôle de pionnier dans la promotion de la télé et vidéo-consultation.  Nous avons été les premiers à soumettre une proposition aux organes de concertation de l’INAMI et ce, bien avant l’épidémie du Coronavirus.  Alors qu’aujourd’hui, il est prévu de poursuivre la téléconsultation au-delà de la crise Coronavirus, l’ABSyM fait pression pour obtenir le même tarif et le même ticket modérateur qu’une consultation normale

2020-06-25

Bruxelles, le 25 juin 2020.

 

Pendant la période de confinement où le contact physique avec le médecin était impossible, ce dossier a pris de l’ampleur.  Toutes les directives scientifiques convergeaient pour affirmer que l’identification des patients COVID-19 devaient de préférence être effectuée par triage téléphonique. 

 

A la demande de l’ABSyM, l’INAMI a créé, le 16 mars dernier, deux numéros de nomenclature :

 

  • Un numéro de code pour le triage téléphonique des patients suspects d’être infectés par le COVID-19;
  • Un numéro de code pour des avis téléphoniques pour les autres patients, et en particulier pour les personnes atteintes d’une maladie chronique qui ne peuvent se rendre chez leur médecin généraliste en raison des directives émises dans le cadre du Covid-19.

 

L’ABSyM a, à ce moment-là, accepté un montant d’honoraires s’élevant à 20,-€, entièrement remboursé au patient.  Pendant la durée du Coronavirus, c’était une solution simple et univoque pour garantir la continuité des soins.  A côté de ces codes, certaines spécialités (par exemple la psychiatrie) ont pu prester des vidéo-consultations au même tarif qu’une consultation physique. La raison invoquée était qu’il s’agissait d’une consultation à part entière, apportant une solution aussi complète que la consultation physique aux plaintes des patients et pour laquelle le médecin consacre le même temps que lors d’une consultation physique.

 

L’ABSyM souhaite que cette forme de téléconsultation plus complète puisse continuer à exister.  Mais alors 20,-€ ne suffisent pas.  Pour éviter que celle-ci soit biaisée, l’honoraire pour la téléconsultation doit être le même que pour une consultation normale.  Et tout comme pour les consultations normales, un ticket modérateur doit être prélevé.  Le montant de celui-ci doit être le même que pour une consultation classique.

 

La téléconsultation au même tarif qu’une consultation classique est une proposition neutre sur le plan budgétaire puisque la téléconsultation remplacera un certain nombre de ces consultations classiques.  L’ABSyM fixe tout de même des conditions : un médecin ne peut facturer une téléconsultation sans consultation « physique » préalable avec le patient.  Seuls les médecins qui possèdent un numéro INAMI et exerçant sur le territoire belge y ont accès.

 

En d’autres termes, la téléconsultation ou la vidéo-consultation ne peut pas remplacer purement et simplement la consultation physique.  La consultation à distance convient au suivi des patients chroniques mais pas aux nouveaux patients qui consultent pour la première fois le médecin.

 

La téléconsultation est également utile pour les médecins généralistes qui souhaitent l’avis d’un dermatologue ou d’un autre médecin spécialiste.  En médecine générale, il est recommandé au médecin généraliste de disposer d’un dossier médical global.

Dans le cadre des réseaux, des avis spécialisés d’équipes spécifiques (par exemple neurochirurgien d’un site A contacté par les urgentistes d’un site B) devraient aussi pouvoir -être tarifiés.

 

 

Dr Philippe Devos, Président ABSyM

Dr Marc Moens, Président honoraire ABSyM

 

Communiqué de presse ABSyM

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